« L'équipe du FMI et les autorités malagasy sont parvenues à un accord au niveau des services sur la quatrième revue du programme économique de Madagascar, dans le cadre de la Facilité élargie de crédit. L'accord est conditionné par l'approbation de la Direction et du Conseil d'administration du FMI, qui devraient examiner cette revue en juin. L'achèvement de la revue permettrait le décaissement de 24,44 millions de DTS (environ 32 millions de dollars) à Madagascar pour couvrir les besoins de financement extérieur et budgétaire », explique le chef de délégation du FMI. En effet, l'accord de 40 mois appuyé par la FEC soutient la reprise de Madagascar après la pandémie et fournit un financement pour préserver les dépenses prioritaires. Etant conçu comme un appui au développement des capacités et des conseils stratégiques, cet accord vise à aider les autorités dans leurs efforts pour renforcer la stabilité économique et réduire la pauvreté.
Risque budgétaire
La croissance devrait se stabiliser à 4,0 % en 2023, en partie à cause des perturbations liées aux conditions météorologiques, les difficultés rencontrées dans le secteur de la vanille et des incertitudes sur la croissance mondiale. Malgré les interventions de la Banque centrale de Madagascar (BFM), les pressions inflationnistes continuent de s'accumuler et la dépréciation de l'ariary par rapport au dollar américain s'est accélérée en 2022. Le déficit primaire intérieur a atteint 2,8 % du Produit intérieur brut (PIB) en 2022, principalement en raison du non-paiement des droits et taxes à l’importation par les distributeurs de pétrole et de la baisse du recouvrement des impôts intérieurs.
Pour ancrer la stabilité économique et générer une croissance plus forte, durable et inclusive, les autorités visent à réduire les risques budgétaires, améliorer la transparence et la gouvernance budgétaires, renforcer les filets de sécurité sociale et améliorer le cadre de la politique monétaire. De plus, le redressement de la compagnie d'électricité et d'eau JIRAMA reste une priorité pour réduire les dépenses dans le budget de l’état et améliorer le service rendu. Les autorités se sont engagées à renforcer le suivi et la transparence de la situation financière de JIRAMA. Elles ont insisté sur leur détermination à mettre en œuvre un mécanisme d’ajustement automatique des prix des carburants à partir du premier trimestre 2024, ainsi que des filets de sécurité sociale renforcés. Les autorités continuent la mise en œuvre de la stratégie de lutte contre la corruption et renforceront le cadre juridique pour permettre un contrôle public adéquat des politiques publiques.
La Rédaction